Roger Dérieux naît à Paris le 28 janvier 1922.
Il est le fils unique d’Henry Dérieux, poète et écrivain, figure apollinienne, à la voix élégiaque et tragique, qui collabore au Mercure de France ainsi qu’à de nombreuses revues de poésie.
Sa mère, Isabelle Thomas, écrit aussi (des contes et des nouvelles), elle a étudié le chant avec Vincent d’Indy à la Scola Cantorum, elle s’accompagne au piano, chante et joue souvent. Roger Dérieux sera élevé dans un milieu où la littérature et l’art tiennent une place essentielle.
La famille habite 81, rue de Grenelle, leur domicile parisien pendant plus de onze ans. Henry Dérieux est avocat pendant quelques années, cependant sa santé très fragile exigera bientôt de fréquents déplacements, dans le Midi d’abord, de longs mois à Cannes, à la montagne, en Ardèche, puis à partir de 1928 où se déclare une tuberculose dont Henry Dérieux ne guérira jamais, des séjours à Arcachon, à Grasse, au Plateau d’Assy, à Amélie-les-Bains et à Chamonix. Roger Dérieux suit une partie de ces déplacements. Il est élevé beaucoup par sa grand-mère maternelle, d’origine ardéchoise, la baronne Valentine Thomas, qui assure une continuité affective et pratique. Sa mère a acquis et dirige, entre 1929 et 1933, la librairie « Au Sans Pareil », 37, avenue Kléber, qui restera pour lui une grotte de livres magique. Malgré la maladie de son père et des moments parfois difficiles, Roger Dérieux connaîtra une enfance rêveuse et heureuse dont le souvenir retentira toute sa vie.
1933 A l’automne, la famille abandonne Paris et la rue de Grenelle et s’installe à Saint-Germain-en-Laye, bénéficiant d’un meilleur climat que Paris pour Henry Dérieux. Roger Dérieux entre au collège de Saint-Germain.
1936 De retour dans le Midi, il est élève au collège de Cannes où il aura en particulier, comme professeur, Romuald Dor de la Souchère, par ailleurs conservateur du château Grimaldi, à Antibes, qui deviendra le musée Picasso.
1938 Par Germaine Everling Picabia, amie de sa mère, il fait la connaissance de Francis Picabia, qui l’invite à visiter son atelier de Golfe-Juan, rencontre dont le jeune homme emporte une forte impression.
1939 Amitié avec le violoncelliste Maurice Gendron et le futur écrivain Roger Rudigoz, mais surtout avec le poète Alexandre Toursky, qui demeurera un ami cher jusqu’à sa mort prématurée en 1970. Roger Dérieux commence à peindre.
1940 Il termine ses études et entre à l’automne dans un atelier (dessin et peinture) où il aura l’occasion, en hiver 1941, de retrouver Picabia, qu’amuse, pendant une période, de jouer au « patron d’atelier », de mieux mieux le connaître et de travailler sous sa très libérale direction.
1941 En mai, Roger Dérieux s’installe pour plusieurs mois en Ardèche, au château de Lavis, propriété de sa famille, où il entame un vrai travail de peinture, natures mortes et surtout paysages. Il rentre à Cannes peu de jours avant la mort d’Henry Dérieux, le 23 octobre.
1942 Obligé de mars à octobre d’effectuer un service (qui remplace le service militaire en zone non occupée) aux Chantiers de Jeunesse, dont la majeure partie va se dérouler pour lui sur l’île de Porquerolles, il y rencontre Robert D. Valette.
1943-1944 L’hiver 1942-1943, Roger Dérieux partage un atelier à Cannes avec Dany Lartigue. Les deux artistes rendent visite à Pierre Bonnard au Cannet. En février 1943, Roger Dérieux est requis par la loi sur le Service du Travail Obligatoire en Allemagne, le STO, qui concerne tous les hommes de son âge. Pour y échapper, commence une poursuite à travers la France, avec des péripéties et des aventures diverses. Pris une première fois, il réussit à s’échapper d’un convoi à destination de la Haute Silésie, mais il est repris et se retrouvera peintre en bâtiment à Salzbourg (Autriche).
Fin mai 1945, il est rapatrié en France par l’armée américaine.
1945 Été à Cannes et en Ardèche où il se consacre à nouveau à la peinture. En septembre, il s’installe à Paris, 108, rue du Bac. Il fréquente assidûment l’Académie de la Grande Chaumière où il travaille tous les matins. Participe pour la première fois au Salon des Moins de Trente Ans, en novembre.
1946 Le 15 mai, rue Jacob, au Bar Vert (un des hauts lieux du Saint-Germain-des-Prés de l’époque) il rencontre deux sœurs, France et Reine Dautry. Amour immédiat et réciproque avec Reine, qui se poursuivra à l’automne dans une vie commune. Par Reine, il fera la connaissance d’André Frénaud et de Garbell puis, un peu plus tard, de Guy Weelen. En octobre, il quitte la rue du Bac pour le 14, rue de l’Université, où il disposera bientôt d’un petit atelier. Expose à nouveau au Salon des Moins de Trente Ans, où il côtoie Geneviève Asse, Baron-Renouard, Jacques Chantarel, Jean Cortot, Dmitrienko, Massagier, Truphémus.
1947 Il fréquente l’Académie Lhote et suit, le soir, les cours de dessin de l’Ecole de la Ville de Paris. En juin, première exposition en galerie « Quatre peintres » (Aïzpiri, Dérieux, de Rosnay, Verdier) à la Galerie Roux-Hentschel, rue La Boétie, organisée par Guy Weelen.
1948 Aux quatre peintres vont venir s’adjoindre de jeunes artistes d’horizons divers constituant ainsi le groupe des « Amateurs de Peinture », créé par Guy Weelen et présidé par Jacques Hébertot. Il y aura plusieurs expositions dans des lieux différents et l’édition d’un recueil, préfacé par René Huyghe, Douze poètes, douze peintres qui paraîtra en février 1950, où l’on relève, outre ceux des quatre peintres, les noms de Krol, Minaux, Montané, Maurice Rocher, René-Guy Cadou, Jean Cayrol, Pierre Descargues, Maurice Fombeure, Loys Masson, Jean Rousselot, Toursky. Il restera de cette époque une amitié avec le graveur Abram Krol et surtout avec Guy Weelen.
1949 Exposition du Prix de la jeune peinture. Galerie Drouand-David, Paris. (Roger Dérieux reçoit le prix des Éditions Tel). Il est sélectionné pour le prix Fénéon.
1950 Guy Weelen vient à l’atelier, accompagné du Dr. Haavard Rostrup, Conservateur de la peinture française à la Glyptotek Ny Carlsberg à Copenhague, qui invite Roger Dérieux à participer à l’exposition d’Art français qu’il organise à Copenhague : « Levende Farver » (Couleurs vivantes). Il choisit sept peintures. Cette exposition rassemblant tous les noms marquants de la peinture française de l’époque, de Bazaine et Estève à Picasso et Jacques Villon, avec Braque, Chastel, Dufy, Garbell, Hartung, Hillaireau, Kermadec, Lanskoy, Léger, Masson, Manessier, Matisse, Pagava, Rouault, Singier, Soulages, Nicolas de Staël, Tal Coat, Vieira da Silva, Bram et Geer Van Velde, parmi plus de 45 artistes représentés chacun par plusieurs œuvres, dont les deux plus jeunes invités sont Bernard Dufour et Roger Dérieux. Cette exposition marquera pour ce dernier le vrai début de sa carrière artistique. Mariage avec Reine Dautry, le 3 octobre.
1951 Pour Roger Dérieux, le début de l’année est endeuillé par la mort de sa grand-mère (sa seconde mère) qui a tant compté pour lui. Première exposition personnelle à Copenhague, Galerie Athenaeum, et premier séjour au Danemark.
Voyage à Stockholm avec le Dr. Rostrup, de vraies relations amicales s’établissent.
1952 Il rencontre John Evarts, musicien américain secrétaire du Conseil International de la Musique à l’UNESCO, qui sera un fidèle ami et lui présentera des amis amateurs de peinture. Par ailleurs, un couple d’autres amis américains, Arne et Parménia Ekstrom, organise sa première exposition personnelle à la Galerie Paul Morihien, au Palais-Royal. Il fait la connaissance du critique d’art Frank Elgar et de Jean Bottero, professeur à l’École pratique des Hautes Études et assyriologue de renom, à qui le liera une amitié à vie, doublée d’une amitié de couple entre son épouse Peny et Reine. En été, voyage en Italie et en Autriche, avec retour à Salzbourg.
1953 Roger Dérieux fréquente des artistes de sa génération, souvent autour de Garbell : Gustave Bolin, Jacques Germain, Cottavoz, Bernard Dufour, Philibert Charrin, Ravel, et des aînés : Marie Raymond, Geer Van Velde et surtout Francisco Bores et Gérard Schneider qui le fait inviter pour la première fois au Salon de Mai, auquel il participera pendant plusieurs années. Invité au Salon d’Octobre, initié par Charles Estienne pour « Hommage à Picabia », Galerie Craven, Paris.
1955 Robert Buron, ministre à des postes divers, qui est un amateur d’art averti, organise chaque année une réunion d’artistes du Salon de Mai, ce qui donne à Roger Dérieux l’occasion de connaître Atlan, Berçot, Bertholle, Olivier Debré, Lanskoy, Pignon, Serge Poliakoff, Pierre Soulages, Jacques Villon, Zao Wou Ki et les sculpteurs Karl Jean Longuet et Jacques Zwobada…
Séjour à Rome en octobre chez ses amis Nelo Risi (poète et cinéaste) et Mitty Lee Brown, peintre, alors mariés.
1956 Exposition personnelle, Galerie Athenaeum, Copenhague, catalogue avec une présentation de Guy Weelen, et sur l’invitation de « Foreningen Fransk Kunst » (Société pour l’art français), dont Haavard Rostrup est président à cette époque. En septembre, Roger Dérieux quitte la rue de Cadix et s’installe dans l’atelier du 278, boulevard Raspail, qui sera désormais son lieu de travail et son adresse permanente. Dans cet immeuble, en 1912, Apollinaire dirigea Les soirées de Paris, revue littéraire avec Picasso, le Douanier Rousseau, Serge Férat et la baronne d’Oetingen, André Salmon et le baron Mollet. Roger Dérieux occupe un atelier sur cour, mitoyen de celui où vécut Mondrian en 1937.
1958 « Jeunes peintres d’Allemagne et de France », Kunst Museum, Lucerne, « Dansk Fransk Kunst », Galerie Birch, Copenhague.
Entre en rapport avec Emmanuel Navon, galeriste à San Francisco, qui lui achètera régulièrement des œuvres et l’exposera aux États-Unis, pendant plus de vingt-cinq ans. André Frénaud le présente à Sylvie Galanis qui l’invite à participer aux accrochages de la Galerie Villand et Galanis, aux côtés de Chastel, Dayez, Estève, Gischia, Lagrange, Lapicque, Geer Van Velde et du sculpteur Lobo.
1959 « Peintres d’aujourd’hui », musée de Grenoble.
1960 Fait la connaissance d’Imre Pan, poète hongrois, collectionneur et éditeur, réfugié en France depuis 1956, amateur des petits formats et des huiles sur papier de Roger Dérieux. Il en rassemblera un grand nombre et sera un collectionneur et un ami aux avis appréciés, jusqu’à sa mort en 1972. Voyage en Hollande, en avril. De 1960 à 1966, un couple d’amis cinéastes, Mildred et Robert Courtot, lui font un contrat privé, avec des mensualités, contre des toiles, ce qui assurera une vie matérielle plus stable.
Chez ses amis Robert D. Valette et Cécile Eluard, il rencontre Valentine Hugo, Man Ray, et surtout Francis Ponge, à qui le liera une vive amitié au cours des années, jusqu’à la mort du poète en 1988.
1961 Séjour au Danemark, chez son ami le Dr. Haavard Rostrup, au musée d’Ordrup Gaard, dont il est le conservateur.
Exposition personnelle. Galerie Henning Larsen, Copenhague. En même temps, à Paris, la Galerie Jacques Péron, Fbg Saint-Honoré, présente « Quelques toiles de ces dernières années », un résumé du travail de Roger Dérieux depuis 1952. Le musée de Grenoble acquiert Le Port, huile sur toile (73 x 100 cm), 1960. Roger Dérieux entre à la Galerie Cinq-Mars où il rejoint Jean Edelmann et Claude Maréchal, formant ainsi un groupe amical, le groupe Cinq-Mars, auquel viendront s’agréger Gérard Cabus, Jean Coulot, Ch. Pierre-Humbert, puis Alain Roll.
1962 Invité d’honneur du groupe de peintres danois « Corner », à Copenhague.
1963 Exposition personnelle, Galerie Cinq-Mars, Paris. Exposition personnelle, Galerie Charles Garibaldi, Marseille, avec un catalogue préfacé par François Pluchart. « Portrait français au XXe siècle », Berlin, Akademie der Künste, et Dusseldorf, exposition organisée par l’Association Française d’Action Artistique. Participation à « L’École de Paris 63 », Galerie Charpentier, Paris, dans un groupe invité par Garbell : Arroyo, Bitran, Bolin, Cabus, Cottavoz, Dérieux, Feher, Pelayo. Il y expose Les Grands Toits, huile sur toile (146 x 114 cm). Accrochages à la David B. Findlay Gallery, New York, qui pendant plusieurs années lui achètera des toiles.
1964 Exposition personnelle, Galerie 27, Oslo, petits formats, huiles sur papier choisis dans l’atelier de Paris par le Dr. Henning Gran, historien d’art norvégien. Exposition personnelle, Gallery of Graphic Art, New York.
Parution de Roger Dérieux, huiles sur papier, avec une étude d’Imre Pan, collection Signe-Morphèmes n° 70, les 15 premiers exemplaires accompagnés d’une huile sur papier.
1966 Rencontre avec Denise Renard. Ouverture de la Galerie Jacob, 28, rue Jacob, d’abord vouée au dessin, puis bientôt à la peinture, que Denise Renard défendra avec passion pendant trente ans. Roger Dérieux fait partie de l’équipe de fondation de la galerie (avec Charles Marq et Brigitte Simon) et entretiendra avec Denise une chaleureuse amitié qui traversera les années.
1967 Exposition personnelle, Galerie Jacob, Paris, huiles sur papier. Catalogue avec préface de Francis Ponge. (Novembre-décembre).
Il participe, en compagnie de Robert D. Valette et de Cécile Eluard, à la passionnante aventure de la découverte du cycle des peintures de Max Ernst, dans l’ancienne villa de Paul Eluard à Eaubonne. Peintures murales ensevelies depuis quarante ans sous de vieux papiers peints et qui donneront lieu, après restauration, à une exposition à la Galerie François Petit.
Roger Dérieux, tout au long des années, fidèle au souvenir de son père, entretiendra un rapport privilégié avec la poésie, dans l’amitié des poètes avec la plupart desquels il aimera réaliser des éditions à petit nombre d’exemplaires ou même uniques, accompagnant leurs textes de dessins, gouaches, lithographies ou collages, proche ainsi de Toursky, André Frénaud, Francis Ponge, Jean Tortel, Jean Vuaillat, Max de Carvalho, Jean-Pierre Siméon, Jean-Pierre Geay… et d’autres, contemporains ou non, qu’il admire (Baudelaire, Georg Trakl, Pierre Jean Jouve…).
1968 Exposition personnelle, Galerie Ariane, Göteborg, présentée ensuite dans deux musées suédois, à Skara et Hudiksvall.
1970-1971 Le 6 janvier 1970, visite de Francis Ponge à l’atelier du boulevard Raspail. Rencontres avec le poète en Haute-Loire et en Ardèche, fin juillet, au Chambon-sur-Lignon et au château de Lavis, à Saint-Martin-de-Valamas.
1973 Achat de cinquante toiles par un marchand japonais, pour une exposition à Tokyo. Exposition personnelle : « Hommage à Salzbourg », au Palais de la Résidence à Salzbourg, sous le patronage de l’Amitié France-Autriche et du Salzburger Kunstverein. Séjour à Salzbourg chez ses amis Kaufmann.
1974-1975 Exposition personnelle, Galerie Beaux-Arts, Tokyo. Publication de Reconnaissance à Salzbourg. Édition bilingue, traduction allemande de Wilhelm Kaufmann, avec 14 dessins en noir, 150 exemplaires. Achat d’une partie du tirage par la Ville de Salzbourg et le Gouvernement provincial. Ce bref ouvrage reçoit un accueil chaleureux d’amis et de critiques, du professeur Mario Wandruszka à Jean Guichard-Meili, de Lucien Scheler à Castor Seibel et en particulier de François Chapon dans le Bulletin du Bibliophile, 1978.
1976 Parution de l’Abrégé de l’aventure organique, suivi du développement d’un détail de celle-ci, de Francis Ponge, édition originale, imprimée par Féquet et Baudier.
1977 « André Frénaud, son œuvre, ses amis peintres ». Maison de la Culture d’Amiens et « Autour d’André Frénaud », Centre Georges-Pompidou, Paris, avec Appel, Asse, Bazaine, Beaudin, Busse, Cortot, Dérieux, Dubuffet, Estève, Fautrier, Jean Hugo, Léger, Masson, Miro, Ubac, Vieira da Silva, Villon.
1978 Exposition personnelle, Haagen-Mullers Gallery, Copenhague.
Monographie Roger Dérieux, par Haavard Rostrup, avec une reproduction en couleurs en couverture et trente-cinq reproductions en noir, IDR Éditeur.
1980 Décès de Reine, qui a connu l’épreuve de plus de vingt ans d’une très pénible et invalidante maladie, supportée avec une dignité et un courage admirables. Période de grand chagrin, de trouble et d’incertitude, après trente-quatre ans de vie commune et de partage.
1981 Publication de L’Horloge de Charles Baudelaire, avec dessins des chats familiers.
1982 Il rencontre chez Denise Renard, une de ses amies, Anne Aubry, très concernée par la peinture. Coup de foudre réciproque, ils ne se quitteront plus et se marient le 6 décembre.
1984 Le 3 avril, décès de sa mère, dans sa quatre-vingt-neuvième année.
« Vingt-cinq ans d’acquisitions », Musée d’Art et d’Histoire, Palais des Archevêques de Narbonne. Sur l’invitation du Salzburger Landesregierung et du Centre culturel français, il présente à Salzbourg, à Traklhaus (maison natale du poète devenue centre culturel) une exposition « Peintures – Collages – Livres ». Il publie à cette occasion, qui marque le soixante-dixième anniversaire de la mort du poète : Verklärter Herbst – Automne transfiguré, de Georg Trakl, tiré à 33 exemplaires, chacun comportant une aquarelle originale.
« Peintures et Collages » font par la suite l’objet d’une exposition à l’Institut Français de Vienne.
1985 Le peintre commence une importante suite de collages, dégagés de toute figuration. C’est un tournant dans l’orientation de son travail, sous le signe, dans un premier temps, de Kurt Schwitters dont Imre Pan lui a beaucoup parlé.
1986 Exposition personnelle (Peintures 1950-1960), Galerie Darial, 22 rue de Beaune, dirigée par Tamara Taly, où expose Véra Pagava. Il y retrouve Denise et Lucien Scheler, libraires, bibliophiles et collectionneurs, qui acquièrent là deux toiles.
Parution de Carnets du Vivarais, texte et 14 dessins de Roger Dérieux. Dédié à Reine, c’est un hommage à l’Ardèche et aux Boutières, région d’origine de sa famille, et chère à son cœur.
1987 « Hommage à Francis Ponge», La Cour de Varenne, Paris. (Bona, Ange Boaretto, Pierre Charbonnier, Roger Dérieux, Jean Hélion, Jacques Hérold, Gérard Vulliamy.)
1988 Décès de Francis Ponge, Roger Dérieux se rend à ses obsèques au cimetière de Nîmes.
1989 Exposition personnelle « Collages et peintures », Galerie Darial, Paris.
1990 Exposition personnelle à Venise à l’invitation d’Ugo Samueli. « Peintures, Collages, Livres », exposition rétrospective d’une centaine d’œuvres, au Château Musée de Tournon-sur-Rhône (Ardèche).
1991 Accrochages à la Galerie Jacob et à la Galerie Darial, Paris. Roger Dérieux présente en juin pour le bicentenaire de la mort de Mozart une exposition à la Médiathèque de Privas : « Mozart et Salzbourg », regroupant livres, dessins et peintures.
1992 Exposition personnelle « Peintures 1990-1991 », Galerie Darial, Paris. « Collages, décollages, images détournées », Musée Ingres, Montauban et Musée de Pau.
1993 II est invité à l’exposition « L’œil et Ponge » (Francis Ponge et les artistes), Galerie de l’Échaudé, Paris, organisée par Frank Waill. Il réalise un grand collage (4m²) « Hommage à la Francophonie », pour le Château de Joviac, à Rochemaure, dans le sud de l’Ardèche.
Exposition personnelle, « Collages 1988-1993 et œuvres sur papier 1952-1984 », Galerie de l’Échaudé, Paris. Exposition personnelle au GAC (Groupe Art Contemporain), à Annonay, présidé par André Paret. Présent à la FIAC, avec la Galerie de l’Échaudé.
Parution de L’École de Paris 1945-1965, Dictionnaire des peintres, de Lydia Harambourg. Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel. (Notice sur Roger Dérieux, p. 136 et 137).
1994 Accrochages à la Galerie Jacob, ainsi qu’à la Galerie Darial (avec Véra Pagava).
1995 Exposition personnelle à l’Imprimerie de Cheyne, Le Chambon-sur-Lignon, à l’occasion de la « Lecture sous l’arbre 95 ».
1996 Exposition personnelle, à Arrêt sur l’image-Galerie à Bordeaux. « Les 30 ans de la Galerie Jacob », Galerie Jacob, Paris. Tous les artistes présentés et défendus par Denise depuis trente ans lui rendent hommage : ce sera la « Guirlande de Denise ».
50e Salon des Réalités Nouvelles, Paris. « Hommage à Geneviève Thévenot », Musée d’Art moderne, Troyes. « Cinquantenaire de l’UNESCO », Paris.
Roger Dérieux est nommé chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.
1997 Salon des Réalités Nouvelles, Paris.
1998 Le Bois de hêtres, Jean-Pierre Siméon, Éditions de Cheyne, dix exemplaires avec collages.
1999 Salon des Réalités Nouvelles, Paris.
Exposition personnelle « Œuvres sur papier 1956-1999 », collages et huiles sur papier. Galerie Olivier Nouvellet.
« Collages peintures », Galerie des Sept Collines, Vienne (Isère).
« Tendances 99 », Musée Hébert, La Tronche/Grenoble. Catalogue avec préface d’Henry Nesme, conservateur du musée.
2001 Invité par la ville d’Annonay (Ardèche), expose au Musée Vivarais durant l’été. Catalogue de l’imprimerie du Pré Battoir, Saint-Julien-Molin-Molette.
2002 Exposition personnelle, « Peintures et Collages », à la chapelle de la Visitation à Thonon-les-Bains, présentation d’Yves Mairot.
Invité par la municipalité d’Angers à participer au « Salon 2002 » (Commissaire de l’exposition Lydia Harambourg).
2003 Roger Dérieux fait la connaissance de Maurice Covo, directeur de la Galerie Renou et Poyet, qui estime son travail et présente, 164, rue du Faubourg-Saint-Honoré une série de collages.
Parution de Un temps (création actuelle en Ardèche), édité par les revues Faire part et Passage d’encres, collaboration de poètes, écrivains et artistes ayant des liens avec l’Ardèche avec deux collages originaux en noir et blanc de Roger Dérieux.
2004 La Galerie Renou et Poyet continue à présenter des collages du peintre en compagnie d’autres artistes de la galerie comme Borès, Debré, Hélion, Lanskoy, Charbonnier… Rencontre Bernard et Annie Mirabel qui ont créé à Saint-Pierreville, en Ardèche, un centre d’exposition : la Fabrique du Pont-d’Aleyrac. Ils invitent Roger Dérieux pour l’été suivant.
2005 Exposition personnelle à la Galerie Olivier Nouvellet à Paris.
Exposition à la Fabrique du Pont-d’Aleyrac du 9 juillet au 15 août, regroupant une centaine d’œuvres, peintures d’époques diverses, et surtout des collages, ainsi que quelques livres. Un texte de Roger Dérieux : Passage d’un oiseau suivi de Sept lettres de Francis Ponge à l’auteur accompagne l’exposition.
Une exposition d’œuvres sur papier : « Mémoires des années 1950-1970 » a lieu à Paris à l’Académie 25, passage d’Enfer, les 14,15 et 16 octobre.
2006 Roger Dérieux se sépare de sa maison d’Ardèche et vit désormais à Paris.
2007 L’ADIAM de Versailles commande à Roger Dérieux une affiche pour le concert du 1er juin au château de Coubertin dans la vallée de Chevreuse. Par ailleurs, Jean-François Manier, poète et éditeur de Cheyne Éditeur, invite Roger Dérieux à exposer à l’imprimerie de Cheyne, pour les Lectures sous l’arbre de 2007, au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire).
2008 Maurice Covo demande au peintre de nouveaux collages qu’il présente dans la Galerie Renou et Poyet, 164, rue du Faubourg-Saint-Honoré.
2009 Anne et Roger Dérieux s’installent dans leur propriété, l’ermitage de Monserot à Pern, Lot, dans le Quercy blanc.
2011 Exposition à la librairie-galerie Calligramme, Cahors.
2012-2013 Rétrospective au musée Henri-Martin, à Cahors, d’octobre 2012 à mars 2013, intitulée « Roger Dérieux. Peintures, collages, couleurs vivantes ».
2015 Mort de Roger Dérieux, le 25 septembre, à Pern (Lot).
2017 Exposition « Roger Dérieux et l’Ardèche » au château-musée de Tournon-sur-Rhône.
2019 Exposition à la librairie-galerie Calligramme, Cahors.